a. Soyez polyglotte
De part sa position dans l’organisation et dans la conception du produit, le product manager doit pouvoir communiquer de manière compréhensible à chaque partie prenante du produit (stakeholder). Votre discours doit s’adapter au niveau de compréhension et d’intérêt de votre interlocuteur.
Vous devrez adapter votre discours quand vous vous adressez aux développeurs, designers, commerciaux ou autres.
Chacun parle son propre jargon et votre rôle est de fluidifier l’échange d’information entre toutes ces personnes.
b. Soyez humble
La réussite de votre produit n’a pas grand-chose à voir avec le fait d’être intelligent, mais beaucoup à voir avec le fait d’être capable de comprendre les besoins des clients et d’avoir une curiosité insatiable. Écoutez les gens et apprenez.
Sortez de l’état d’esprit « Je vais prouver au monde que mon idée est bonne » et optez plutôt pour « J’ai cette idée, testons là pour voir si elle peut rendre service à certaines personnes« .
c. Ne gardez pas votre idée secrète
Parlez de votre idée autant que vous le pouvez. N’ayez pas peur de partager votre idée avec d’autres personnes. Personne ne volera votre idée. Vous courez un plus grand risque en n’obtenant pas de retour précoce de la part des gens. Les jeunes produits meurent parce qu’ils n’obtiennent pas assez de commentaires pour apprendre et grandir. Vous devriez toujours vous préoccuper de faire en sorte que plus de gens sachent ce que vous faites. Pas moins. Ce sont les détails qui font que ça marche ou pas.
d. Cessez de développer des fonctionnalités quand votre produit ne décolle pas.
Quand c’est le cas, le product manager peut avoir l’impression que c’est simplement parce que son produit manque de fonctionnalités, et qu’il faut donc développer de nouvelles fonctionnalités sans réfléchir.
Lorsque vous êtes coincé, demandez aux clients ce qu’ils en pensent. Il est préférable d’affiner votre fonctionnalité principale et de la faire utiliser par un plus grand nombre de personnes que d’essayer de trouver des fonctionnalités « secondaires » pour en augmenter l’utilisation.
e. Un nouveau produit est une longue aventure
Ne croyez pas aux succès qui arrivent du jour au lendemain. Les histoires sur les produits que vous entendez à la télé comme Twitter, Ebay… ont mis plusieurs années avant d’émerger de l’anonymat.
Il est très rare qu’un produit sorte avec une fonctionnalité qui offre soudainement un succès instantané. Si vous avez déjà validé votre problème et votre solution, continuez.
C’est un marathon, pas un sprint. Ne pivotez pas trop tôt en pensant que la solution n’est pas la bonne. Il se peut que vous ne vous adressiez pas aux bons clients, que vous n’ayez pas de fonctions d’intégration conviviales ou que vous ayez besoin de quelques ajustements.
f. Communiquer
Tout doit être organisé et communiqué. Assurez-vous que les responsabilités sont établies et que le montant des ressources de toutes les parties est bien compris. Vous vous disputerez, mais comprenez toujours bien que tout le monde veut que les choses s’arrangent. N’en voulez donc jamais aux autres et dites-leur pourquoi vous voulez faire ou dire quelque chose.
La méthode Agile vous incitera par les « daily » meetings à communiquer journalièrement avec les tous les membres de l’équipe. N’hésitez pas à en rajouter une couche et à vous assurer que chaque membre n’hésitera pas à vous contacter en cas de doute ou de besoin de clarification.
Il est bon de partager régulièrement (à chaque sprint planning?) sa vision produit et pourquoi vous priorisez tel ou tel sujet.
g. Soyez curieux
Quand on est curieux, on est puissant. La gestion de produit peut se résumer à une enquête pour découvrir comment résoudre les problèmes des clients. L’intelligence est importante mais ce qui fera une réelle différence est la curiosité dont vous ferez preuve pour relier les différents indices entre eux.
h. Ne vous laissez jamais abattre
Pendant le démarrage de votre produit, beaucoup de choses vont mal tourner. Vous ferez beaucoup d’erreurs. Vous pourriez envoyer un courriel de masse avec des erreurs, choisir la mauvaise technologie, avoir un énorme bug dans votre produit. Apprenez ce que vous avez fait de mal, améliorez-vous et passez à autre chose.
i. L’échec n’est pas honteux
L’échec fait partie de l’esprit d’entreprise. La plupart des lancements de produit réussis dont vous avez entendu parler ont échoué plusieurs fois. Repensez aux débuts de l’aviation. Le premier avion n’était en fait pas du tout le premier! Il y a eu plusieurs centaines de tentatives avant.
Celui dont vous entendez parler est probablement le 4e ou 5e projet. Avec un échec, vous pouvez apprendre beaucoup de choses sur ce que vous avez fait de mal pour que la prochaine fois vous fassiez mieux.
j. Sachez dire non et priorisez
Parmi les différentes parties prenantes, viendra inévitablement le moment où on vous demandera d’ajouter telle ou telle fonction à votre produit.
En fonction de la valeur estimée de cette addition, vous devrez être en mesure de la prioriser et de refuser son implémentation instantanée.